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Durant plus de 375 ans, les Augustines furent les gardiennes de trésors insoupçonnés. Grâce à ce patrimoine conservé au centre d’archives et à la réserve muséale, le Monastère est aujourd’hui un lieu de mémoire unique ainsi qu’un pôle de recherche exceptionnel pour découvrir l’histoire des Augustines et celle de la société québécoise.
Le legs d’une communauté de pionnières
Les archives des Augustines permettent de retracer l’évolution des soins de santé, du développement social, de la vie en communauté et de l’établissement de douze hôpitaux au Québec depuis les premiers temps de la colonie. Quelque 50 000 artéfacts sont entreposés à la réserve muséale. On y trouve des instruments médicaux et pharmaceutiques, du mobilier, des œuvres d’art, des ornements liturgiques, des objets usuels liés à l’artisanat ou à des savoir-faire traditionnels et plusieurs autres témoins du passé.
Depuis 2016, un vaste chantier de numérisation et de mise en ligne des archives et des artéfacts du Monastère a été mis en branle avec la collaboration de partenaires dévoués. Aujourd’hui, ces témoins du passé sont accessibles à tous et nous espérons qu’ils continueront d’inspirer les générations futures. Venez découvrir ces trésors et entrez dans l’histoire des Augustines!
Fondatrices de douze monastères-hôpitaux, les Augustines ont jeté les bases du système de santé actuel au Québec. Elles ont aussi contribué à son essor ainsi qu’à la vie des régions où elles ont œuvré avec dévouement en tant que propriétaires et gestionnaires d’hôpitaux, infirmières et pharmaciennes.
Choisir la vie monastique pour s’occuper des malades et des plus démunis, voilà ce qui définit la vocation des Augustines. Ces femmes dévouées ont consacré leurs vies à soigner la population du Québec. Elles ont participé activement au développement de la médecine moderne.
Les Augustines sont héritières des traditions perpétuées par les communautés de vie fraternelle basées sur les enseignements de saint Augustin. L’amour de Dieu et du prochain forment les assises de leur spiritualité, qui s’incarne dans la vie de prière et dans les œuvres de miséricorde envers les malades et les pauvres.
Dès leur arrivée en Nouvelle-France, les Augustines ont cherché des moyens concrets de soutenir leur mission. Leurs propriétés foncières permettaient de produire la nourriture essentielle aux sœurs et aux malades et furent une source de revenus qu’elles utilisèrent aux profits du développement de leurs hôpitaux. Elles y ont exploité la terre et fait bâtir plusieurs constructions : chapelles, hôpitaux, monastères, fermes et autres.
La correspondance des Augustines contient une richesse d’informations sur leur mode de vie, leurs valeurs et, plus globalement, sur les événements marquants des 375 dernières années. Leurs échanges épistolaires nous renseignent sur leurs relations entre elles et avec d’illustres personnages de leur époque.
Plusieurs Augustines furent de brillantes gestionnaires. Pour mener à bien leurs actions charitables, elles ont géré des portefeuilles, investi et emprunté. Les livres de compte, factures, reçus, contrats et autres documents témoignent aussi des périodes difficiles et des moyens utilisés pour s’en sortir.
Dès le début du 20e siècle, les Augustines ont mis sur pied une école d’infirmières à l’Hôtel-Dieu de Québec et plus tard dans leurs autres hôpitaux. À partir du 18e siècle et pendant plusieurs décennies, les Augustines de l’Hôpital général assurèrent la formation de jeunes filles pensionnaires.
Le patrimoine culinaire des Augustines est très diversifié. Les archives nous renseignent sur les enjeux d’approvisionnement, de famine et de disette, la gestion des fermes, l’organisation des cuisines dans les monastères, l’alimentation des malades et la culture des fines herbes, sans oublier les livres de recettes des sœurs.
Pour se détendre, les religieuses se réunissaient en soirée pour faire des travaux de broderie ou du tricot. Avec le temps, ces activités ont été remplacées par des divertissements comme le sport et les jeux de cartes. Les anniversaires de vie religieuse étaient soulignés par des pièces de théâtre et des chants.
À travers les époques, les Augustines ont œuvré à l’étranger, notamment en Afrique du Sud à la fin du XIXe siècle, de même qu’en Tunisie, au Liban et en Haïti au cours de la deuxième moitié du XXe siècle. En 1961, elles ont fondé une communauté toujours active au Paraguay.
Le précieux patrimoine audiovisuel des Augustines concerne notamment les traditions et les pratiques de cette importante communauté religieuse féminine. Un inventaire des documents audiovisuels est désormais à la portée de tous. Aussi disponible en anglais.